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Ancre 1

Problématique

Le territoire du Grand Genève connaît un des plus forts taux de croissance urbaine d’Europe. Son patrimoine naturel et culturel et sa qualité de vie sont mis sous tension, en particulier au niveau des lisières urbaines, qui représentent des interfaces entre différents milieux naturels (forestiers-agricoles-aquatiques) et urbains construits ou non, aux sols plus ou moins imperméabilisés. 

Les politiques sectorielles, urbaines et de protection des espaces naturels, forestiers et agricoles, conduisent à opposer les territoires aménagés et naturels (ou cultivés) et peinent à trouver des solutions effectives pour dépasser les conflits d’évolutions urbaines, d’usages et d’appropriation, particulièrement intenses auprès des lisières urbaines. 

 

Or, les citadins sont de plus en plus demandeurs de nature. Alors que les acteurs ruraux - certes de plus en plus urbains – sont soucieux de préserver leurs capacités de production liées à un sol et des ressources naturelles de qualité, ainsi que de participer à l’aménagement de l’agglomération et de son paysage. Ces attentes d’apparence contradictoires invitent à dépasser des clivages hérités ville / campagne et les oppositions entre milieux urbains et naturels (ruraux) pour concevoir autrement l’urbanisation, dans le respect de la biodiversité, des paysages et de la qualité de vie.

Notre hypothèse est que les lisières urbaines peuvent permettre de repenser des stratégies d’aménagement réconciliant les potentialités urbaines, agricoles et naturelles, tant à l’échelle locale que métropolitaine, tout en étant créatrice de lieux et paysages communs. La recherche d’une qualité et d’une continuité des lisières urbaines peut permettre de réduire les effets de frontières, en travaillant les limites comme autant de milieux urbains et naturels porteurs d’identités territoriales et de sentiments de paysages. 

 

L’emploi du terme de lisière pose question. Après les ambitions de ceintures vertes, puis de front urbain en limite d’agglomération, les professionnels du paysage et de l’urbanisme se sont intéressés aux trames vertes et bleues, aux corridors biologiques, aux pénétrantes de verdure, puis aux lisières à partir des années 2000. Ces dernières sont définies en référence aux limites ou mieux espaces de contact entre les milieux construits et les milieux de végétaux distincts, tels les bois ou forêts, pâturages ou cultures, qui favorisent l’essor d’espèces diversifiées.

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